Angola
L’alliance entre Jose Eduardo dos Santos et son successeur à la tête de l’Angola serait-elle en train de céder. Depuis son accession au pouvoir Joao Lourenço a manifesté une volonté ferme de trancher avec la corruption, endémique dans le pays. Mais ses méthodes semblent ne pas plaire à son prédécesseur qui lui a prodigué des conseils.
À la tête de l’Angola depuis septembre, Joao Lourenço a pris des décisions fermes allant dans le sens de la lutte contre la corruption et le népotisme dont était accusé son prédécesseur, Jose Eduardo dos Santos. Dès les premières semaines de sa gouvernance, l’ancien ministre de la Défense a limogé nombre de proches de l’ancien président de la tête des institutions et entreprises publiques.
S’il était resté jusque-là silencieux, l’ancien président dos Santos est enfin sorti de son silence ce mardi. À l’ouverture d’une session du bureau politique du parti au pouvoir, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), dos Santos a fait savoir que “les changements sont nécessaires mais ne devraient pas être aussi radicaux”.
C‘était sans compter avec la repartie du nouveau président. Dès le lendemain, mercredi, à la même tribune, Lourenço déclarait à son tour : “le gouvernement fournira toutes les garanties aux entrepreneurs étrangers qui investissent dans le développement de l’Angola (…) afin qu’ils ne perdent pas cet argent”, a-t-il promis, insistant sur sa détermination à lutter contre la corruption.
Le clan dos Santos mis à mal
Dès sa campagne électorale, Joao Lourenço avait pourtant donné le ton de ce que serait sa gouvernance. Mais ses promesses n’avaient, semble-t-il, été réduites qu‘à leur simple expression. Signe de son engagement, il n’avait pas hésité à limoger Isabel dos Santos, la fille de l’ex-président, de la direction de la compagnie pétrolière nationale Sonangol, en difficulté pour cause de baisse des cours du brut.
Plusieurs hauts responsables sécuritaires, des médias ou de l’administration ont également fait les frais du grand ménage du nouvel homme fort de l’Angola.
Mais, dans les rangs du parti au pouvoir, la nouvelle politique de M. Lourenço ne lui attire pas que des fleurs. Membre du comité central, Welwitschia, l’autre fille de l’ancien président dos Santos s’est plainte publiquement du traitement réservé à sa famille.
“En Angola, les citoyens qui promeuvent l’image de la patrie (…) sont persécutés et déshabillés par le président”, a regretté “Tchize”, à la tête d’une société de production télévisuelle et de publicité qui a fait fortune grâce aux contrats publics.
Un député du parti au pouvoir, Joao Pinto, s’est même permis de mettre en garde le nouveau chef de l’Etat. “Il faut éviter les chasses aux sorcières et les vengeances”, a-t-il menacé mi-novembre sur Radio Ecclesia.
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